Dans une optique d'efficacité, j'ai aussi recours à des sonotheques préexistantes. La qualité et la traçabilité de ces sons sont au coeur de mes préoccupations. 

Il existe de nombreuses ressources en ligne. Certaines sont de très belles initiatives comme freesound.org, un site contributif basé sur l'échange et le partage. Malheureusement la qualité n'est pas toujours au rendez vous.
Pour les projets cinéma, je suis à la recherche de sons haute résolutions en muticanal.

La question du copyright est aussi essentielle. D'abord, d'un point de vue légal : utiliser un son sans la licence appropriée pourrait entraîner des poursuites. Mais c'est surtout une question d'éthique. Il s'agit de reconnaître le travail des créateurs. On en reparlera certainement bientot, avec les modèles d'IA générative, entraînés avec des données potentiellement protégées : ça fera probablement l'objet d'un label à l'avenir, préparons-nous.

Dans ce contexte, je m'attache à travailler avec des sons dont je connais la provenance et pour lesquels j'ai les droits :

Je participe régulièrement à des "crowds sources" qui réunissent de nombreux professionnels (cinéma, jeux video, radio, muséo...). Le principe est de réaliser des collections d'enregistrements autour de thématiques variées : ambiances, animaux, objets... A l'issue d'une session, chaque participant peut conserver et utiliser les sons produits pour ses projets.

Les sonotheques commerciales constituent aussi une partie importantes de ma matière premiere. Elles représentent un investissement conséquent dans le budget du studio. Les gros éditeurs (Soundly, Boom Library, SoundQ) proposent des sonotheques généralistes, très interessantes, sur abonnement. J'ai à coeur de privilégier les créateurs indépendants qui proposent des approches souvent plus spécialisées, qualitatives, originales et rares. En voici quelques exemples :